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Un Sénégalais vivant en France met en ligne ce que lui inspirent le Sénégal, l'Afrique, la France et le monde d'aujourd'hui. Ces pages se veulent aussi un lieu d'information sur tout ce qui touche de près ou de loin l'Afrique et les Africains. En bien. En moins bien !

Soyez les bienvenus dans cet espace d'échanges libres que j'espère bénéfiques pour le Sénégal et l'Afrique toute entière. Merci d'avance de votre participation.
Bonne lecture !

 

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14 décembre 2005 3 14 /12 /décembre /2005 15:17

A Tambacounda (ville du sud-est du Sénégal, rendu célèbre par le rallye Paris Dakar entre autres), depuis le 06 décembre 2005, sévit une grève des élèves de Lycée et collège. Et cette grève, déjà trop longue à mon avis, a malheureusement eu une conséquence tragique déjà. Selon le quotidien Walfadjri, un enfant de quatre ans, à Médina Coura (un quartier de la ville), a trouvé la mort des suites de blessures (traumatisme crânien). Le pauvre petit garçon, à la vue des élèves manifestants poursuivis par la police, aurait tenté de s’abriter derrière un panneau. La foule aurait alors, dans sa course, renversé le panneau sur le garçonnet, l’écrasant sous leurs pas. Le gamin, gravement blessé, aurait succombé à ses blessures à l’Hôpital Régional de la ville. Cet évènement malheureux, s’il s’avère s’être déroulé de la manière dont l’a relaté le quotidien dakarois, est grave et m’amène à quelques réflexions.

D’abord, comment se fait-il qu’un si jeune garçon soit dans la rue sans surveillance parentale (ou tout au moins de quelqu’un de plus mûr à défaut d’adulte) dans une telle situation ? Dans une rue transformée en champ de bataille par des étudiants affrontant la police où les grenades lacrymogènes répondent aux jets de pierres. J’ai peine à croire que c’était vraiment par négligence que cet enfant a eu cette fin tragique. Ce serait terrible. Car rien n’est plus insupportable que la mort d’un enfant. Alors, dans ces conditions… De toutes façons, il faut absolument qu’il y ait une enquête administrative et judiciaire pour éclaircir les conditions dans lesquelles ce gamin a perdu la vie.

La deuxième réflexion qui me vient a trait a cette répétition, chez nous, de la revendication scolaire ou estudiantine violente et récurrente. Pourquoi perdons-nous régulièrement des semaines de cours pour des demandes pour le moins légitimes ? Pourquoi, à chaque fois, la violence s’en mêle-t-elle ? Je n’ai pas vraiment la réponse à ces questions. Ce que je sais, c’est que de notre génération (lycéens dans les années 80) à ces jeunes d’aujourd’hui, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Résultat : une éducation nationale qui perd énormément en efficacité. Et ce sont les mêmes qui trinquent : ceux dont les parents n’ont pas les moyens de payer une école privée ou des cours de soutien à domicile. L’échec scolaire s’étend et devient précoce. Le désespoir, dès lors, s’empare d’une partie importante de la jeunesse. De galère en débrouille, on se met à rêver de quitter le pays. On rêve d’ailleurs et finit par… Ceuta et Melilla ne sont que la fin d’un long processus.

Alors mesdames et messieurs qui nous gouvernent, penchez-vous sur ces problèmes de l’éducation dans nos pays. Tant qu’à être atteints de « réunionite aiguë », soyons prêts à organiser, au moins une grande réunion sur ce thème-là. Et puissions-nous en tirer des raisons de croire que notre jeunesse n’est pas perdue. Il en va de notre survie, c’est sûr. Mais il en va aussi de notre crédibilité en tant que partie agissante de cette communauté qu’on appelle : l’Humanité.

Lire l’article de Walfadjri.

 

M. Mady DANFAKHA

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