Depuis quelques jours se déroulent à Cologne, en Allemagne, les JMJ (Journées Mondiales de
En effet les autorités consulaires allemandes en Afrique noire ont reçu des consignes fermes : il faut refuser le visa d’entrée sur le territoire allemand à toute personne ayant un profil à risque d’immigration clandestine. Et les consignes furent appliquées à la lettre. Et le pire de tout c’est que les autorités de l’Eglise africaine n’ont non seulement pas protesté, mais ils ont approuvé ces mesures ! On peut être choqué par cela. Mais quand on apprend que pendant les précédentes JMJ (à Paris et à Montréal), il y a eu un grand nombre de « pèlerins » qui ne sont jamais rentrés en Afrique, qu’il y a eu des trafics de visas moyennant de fortes sommes (jusqu’à 5000 euros !), on change de sentiment. La colère fait place à la tristesse et par moment à ce sentiment bizarre de colère et de honte mêlés ! D'ailleurs un responsable de l'episcopat au Cameroun, cité par patrick Girard dans Marianne, affirme que "le nom du Cameroun et de l’Eglise catholique qui est au Cameroun ont été salis lors des éditions précédentes". Nous ne devons donc nous en prendre qu’à nous-même.
Nous savions que nous étions devenus, aux yeux de certains, quantité négligeable sur cette Terre. Mais de là à nous rabaisser nous-mêmes… La lecture de l’article que l’hebdomadaire français « Marianne » consacre à cette affaire m’a plongé dans une réflexion profonde sur nos comportements, à nous Africains, la valeur que nous nous donnons, la dignité que nous ne devons jamais perdre, notre réelle envie de nous sortir de cet état de parias, le sens de nos combats individuels etc. Cette introspection, je pense que nous devons, chacun dans son coin, la faire. Réflechir (par moment à haute voix), mais surtout agir. Dans le bon sens. Nous sommes capables d’excellentes choses chez les autres. Que faisons-nous chez nous? Que faisons-nous de notre Afrique ? Chacun. Individuellement. Concrètement.