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Un Sénégalais vivant en France met en ligne ce que lui inspirent le Sénégal, l'Afrique, la France et le monde d'aujourd'hui. Ces pages se veulent aussi un lieu d'information sur tout ce qui touche de près ou de loin l'Afrique et les Africains. En bien. En moins bien !

Soyez les bienvenus dans cet espace d'échanges libres que j'espère bénéfiques pour le Sénégal et l'Afrique toute entière. Merci d'avance de votre participation.
Bonne lecture !

 

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 16:03

 

Le Sénégal vit actuellement des heures difficiles. Il n'y a aucun doute là-dessus. Les femmes et les hommes qui résident dans ce pays vivent un cauchemar dont on ne voit pas la fin. En effet, depuis le 27 janvier 2012, date de la publication par le Conseil Constitutionnel de la liste des candidats autorisés à briguer la présidence de la République, les plus grandes villes du Sénégal - Dakar en tête - sont à feu et à sang. Les opposants à la candidature du président sortant, monsieur Abdoulaye Wade, et les forces de l'ordre s'affrontent. Des manifestations interdites dégénèrent tous les jours en émeutes. Hélas, en un mois, six personnes ont déjà perdu la vie. C'est terrible ! Mais le pire, c'est que c'était prévisible.

Depuis l'été dernier, les tensions très fortes qui sont nées de la volonté du président de la République actuel de se succéder à lui-même auraient dû amener tout le monde à plus de responsabilité. Au lieu de cela, le chef de l'État a maintenu que sa candidature à un troisième mandat était bien en accord avec la Constitution actuelle, même si cette même Constitution limite à deux le nombre de mandats qu'il est possible d'exercer. Et en face, ses opposants ont juré de lui interdire de briguer ce troisième mandat, prenant à témoins le peuple et de nombreux professeurs de Droit Constitutionnel. Les surenchères des politiques, l'irruption de la jeunesse, de la société civile sur la scène politique avaient suffisamment chauffé les esprits pour que l'on soit en droit de craindre le pire. Et le pire est en train de se produire.

C'est dans ce contexte que les Éditions l'Harmattan ont publié, au début de ce mois de février, un ouvrage titré "Le marché politique sénégalais : un capharnaüm" d'un jeune Sénégalais, monsieur Abdourahmane Keita. Un tel titre donne évidemment envie de se plonger dans sa lecture tant il est en phase avec la situation politique que je viens de décrire plus haut. Mais être à propos n'est pas le seul mérite de cet ouvrage de qualité.

Monsieur Keita nous plonge dans la Constitution de la République du Sénégal de sa première version à l'actuelle en passant par les différentes "retouches" qu'elle a subies au cours des mandats de Senghor, Diouf puis Wade. Quoi de plus pertinent que de scruter cette Constitution dont la lecture et l'interprétation  sont, apparemment, si difficiles pour certains. Mais ce livre n'est pas une sorte d'exégèse de la Constitution sénégalaise, c'est surtout une formidable grille de lecture de la relation ambiguë qu'ont toujours entretenue les femmes et hommes politiques sénégalais avec leur Constitution. À tel point que certains d'entre eux ont été piégés par leur propre volonté de la manipuler !

 

Dans ce lieu de tous les amalgames qu'est devenu ce que monsieur Keita appelle le "marché politique sénégalais", pour que l'offre politique corresponde enfin avec la demande réelle des populations, je vous conseille vivement la lecture de cet ouvrage. Merci à ce fils de Tambacounda de verser une pièce de cette qualité dans le nécessaire débat démocratique qui doit prendre la place de la violence comme argument ultime. Pour que le scrutin du 26 février 2012 voie la victoire de la Démocratie. Pas celle de la violence qui triomphe actuellement. A nos dépens !

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COUV

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